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    Après la grève du jeudi 29 janvier, qui a rassemblé plus d'un million de personnes dans toute la France, Nicolas Sarkozy avait décidé de faire une intervention télévisée.

    Comme prévu, le Président de la République maintient le cap des réformes : dès le début de son intervention radio-télévisée, Nicolas Sarkozy a confirmé qu'il était de son "devoir" de continuer à réformer le pays "au même rythme", en accord avec la promesse de "rupture" faite pendant la campagne présidentielle. Mais il a lâché du lest sur plusieurs points.

    Le président de la République reste optimiste sur son plan relance par l'investissement. il a annoncé que les 1,4 milliard d'euros perçus par l'Etat à la fin de l'année 2009 au titre des prêts accordés aux banques seraient utilisés intégralement pour financer des mesures sociales. "Je dois aussi protéger au maximum ceux qui déjà dans la croissance mondiale étaient exclus. C'est ce que demandent les gens qui ont défilé, et ils ont dit des choses raisonnables", a-t-il répondu

    Il a évoqué des pistes dont une suppression de la première tranche de l'impôt sur le revenu (une option qui concernerait 2 millions de contribuables), une "augmentation des allocations familiales", et un "chèque emploi service payé par l'Etat" pour les personnes âgées et les mères de famille seules.

    Le président de la République a présenté l'emploi comme "la question cruciale" de cette période de crise. Afin de préserver l'emploi et de "garder des usines en France", Nicolas Sarkozy a créé la surprise en annonçant la suppression de la taxe professionnelle dès 2010. Cela devrait représenter un manque à gagner de 8 milliards d'euros pour les collectivités locales qui pourrait être compensé par la taxe carbone. "On ne peut pas baser toute la fiscalité sur la production", a t'il expliqué.
    Face à la montée du chômage, il assuré que l'Etat était "prêt à faire un effort" pour "mieux protéger" les jeunes en fin de CDD et retrouvant pas d'emploi. Il a aussi suggéré qu'il fallait "aller plus loin" sur l'indemnisation du chômage partiel, déjà relévée en décembre de 50 à 60% du salaire brut à la suite d'un accord entre partenaires sociaux.

    Il s'est prononcé en faveur d'un partage plus juste de la richesse au sein de l"entreprise. Il a à nouveau préconisé "la règle des trois tiers": un tiers des bénéfices aux salariés, un tiers aux actionnaires, un tiers réinvesti dans l'entreprise. Il souhaite que les partenaires sociaux trouvent un accord sur ce sujet sans quoi "l'Etat prendra ses responsabilités".

    Pour étudier ces pistes, le gouvernement a annoncé qu'il recevrait les organisations patronales et syndicales le 18 février prochain.

    Il souhaite également changer le système de rémunération des traders. "Je suis plus choqué par le système de rémunération de ceux qu'on appelle les traders, que les présidents de banques. C'est ce système-là que je veux changer", a affirmé le chef de l'Etat. Il s'est montré toutefois plus sceptique sur une mesure de plafonnement de la rémunération des cadres dirigeants comme celle adoptée par le Sénat américain "Mettre tout le monde sous la toise, je ne suis pas sûr que ce soit la meilleure formule", a-t-il expliqué.

    Comme après chaque intervention du président des sondages se sont mutipliés, et on peut constater que les Français sont divisés : Selon un sondage CSA, seuls 36 % l'ont trouvé convaincant, contre 53 % selon une enquête OpinionWay.

     

     


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  • Il y a quelques jours les socialistes ont présenté un contre plan de relance, le voici :

    A côté des 26 milliards d'euros du gouvernent, Martine Aubry tablerait sur 5.05 : 23.7 pour l'emploi et le pouvoir d'achat et 26.8 pour soutenir l'investissement. 
    - aider le SMIC : + 30 €
    - principe d'une baisse de la TVA sur les produits de première nécessité : 18.6 % au lieu de 19.6 %
    - 500 € d'aide pour les bénéficiaires de la prime pour l'emploi et des minima sociaux
    - 10 milliards d'aides publiques aux banques "sans contrepartie"
    - mesures pour relancer le secteur automobile et le logement
    - aides aux collectivités locales
    - annulation du "paquet fiscal"
    - contre la hausse du chômage, 200 000 emplois subventionnés, 100 000 emplois aidés et 100 000 contrats verts et associatifs
    et aussi durée d'indemnisation du chômage : allongement de 6 mois, la généralisation du contrat de transition professionnelle, le maintien du départ des longues carrières à 40 annuités et le gel des suppressions de postes prévues dans la fonction publique et à l'hôpital.
    - hausse de 10 % pour l'allocation logement et un gel des loyers où la hausse est forte. Mise en chantier dans les deux ans de 300 000 logement sociaux. 
    Suite à ce contre-plan, voici la réaction de Malek Boutih, (membre du bureau national du PS).

    Le contre-plan de relance proposé par Martine Aubry est "une régression" et "reprend des recettes usées", a lancé vendredi 23 janvier le proche de Ségolène Royal, Malek Boutih."Aubry remonte le temps ! Elle fait l'impasse sur toutes les critiques que nous ont adressées les électeurs un certain 21 avril 2002. Son contre-plan est une régression, il reprend des recettes usées", dénonce-t-il dans un entretien publié dans Le Parisien-Aujourd'hui en France.

    "Méthodes d'un autre âge"

    "Ce plan réitère une grossière erreur : il ne s'occupe pas des gens qui travaillent", affirme Malek Boutih. "C'est l'éternel recours à l'assistanat sans toucher à la question centrale : une meilleure répartition des richesses. Là où il faudrait trouver un système plus sain, le PS veut coller des rustines", reproche-t-il, estimant que c'est une "faute impardonnable". "Pas assez tourné vers l'avenir", ce plan "risque même d'hypothéquer les chances du PS pour les échéances à venir", juge l'ancien président de SOS-Racisme, qui accuse par ailleurs la direction du PS de se "bunkérise(r)".
    Expliquant que le plan a été "concocté par un petit groupe d'experts" choisis en fonction de leur courant, Malek Boutih dénonce des "méthodes d'un autre âge". "Aubry choisit le repli et le passage en force", résume-t-il, niant vouloir quitter le PS.
    La motion de censure du gouvernement, quand un groupe politique dispose d'une large majorité à l'Assemblée, fait un peu figure d'exercice de style. Confirmation, à l'Assemblée nationale. La motion déposée par le Parti socialiste contre « l'inaction économique du gouvernement » face à la crise et contre « les menaces sur les libertés individuelles », n'a recueilli que 231 voix, soit 58 de moins que la majorité requise (289) pour être adoptée. Toute la gauche a voté la motion de censure, ainsi que le président du MoDem, François Bayrou

    Mon avis :
    On a entendu durant toute cette semaine, les socialistes sont de retour. C'est vrai ils sont de retour, on a envie de dire enfin ! Ils ont eu aussi le mérite de faire un contre-plan, mais un peu tard je trouve. Ensuite on peut se demander pourquoi le faire ? Pour exister peut être, mais encore une fois, ils ne sont pas d'accord entre eux, et là c'est quand même un problème, soit le clan Royal ne digère toujours pas la défaite ou alors le parti est vraiment divisé en deux. Un point à souligner c'est Bayrou qui a voté pour cette motion de censure, qui aurait pu croire qu'un jour que Bayrou voterait pour une motion des socialistes ?
    Enfin cette motion a été rejetée, donc ce contre-plan un coup pour rien ? Ou une opposition retrouvée ?

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