• Bonjour,

    Tout d'abord un retour sur cette affaire Clearstream, En février 2001, Denis Robert, journaliste d'investigation, et Ernest Backes, ancien numéro 3 de Clearstream licencié en 1983, publient "Révélation$". Dans ce livre, ils reprochent à la société d'être une porte d'entrée sur le système financier mondial pour des banques, des entreprises (voire des particuliers) logées dans des paradis fiscaux. Ils dénoncent d'autre part l'existence de comptes "non publiés", qui permettraient selon eux à leurs titulaires de dissimuler leurs activités et d'échapper ainsi au contrôle de la loi. Les auteurs affirment détenir les listings de l'ensemble des comptes officiels et non-publiés (entre 1995 et 2000) de la société. "Au printemps 2000, d'après nos sources, Clearstream gérait 1.151 comptes de clients domiciliés en France. Plus de 600 n'étaient pas publiés", affirmaient à l'époque Denis Robert et Ernest Backes. Sur ces listings figureraient les noms de toutes les banques françaises et de grosses firmes internationales.

    Les listings produits par Denis Robert ont par la suite été modifiés afin d'impliquer des hommes politiques. Parmi eux Nicolas Sarkozy, partie civile dans l'affaire Clearstream. Une enquête sur ces listings (traités comme vrais) a été conduite alors que Dominique de Villepin était Premier ministre, d'où sa présence dans le box des accusés. Denis Robert et Dominique de Villepin ont été relaxés.
    La société Clearstream banking était également partie civile dans l'affaire Clearstream. Le jugement du procès, prononcé jeudi 28 janvier, précise que les coupables sont condamnés "à payer à Clearstream Banking, partie civile, la somme de 50.000 euros à titre de dommages-intérêts".

    Ils seront donc trois prévenus lors du procès en appel de l'affaire Clearstream. Si, dès jeudi, le principe d'un second procès était acquis - Imad Lahoud et Jean-Louis Gergorin, considérés comme les principaux auteurs du complot et condamnés à respectivement 18 et 15 mois de prison ferme, avaient immédiatement annoncé qu'ils faisaient appel - la présence de Dominique de Villepin est au final une surprise.

    C'est hier matin sur Europe 1 que le procureur de la République de Paris a annoncé sa décision d'interjeter appel. Jean-Claude Marin avait requis contre l'ancien Premier ministre 18 mois avec sursis et 45.000euros d'amende. «De manière un peu surprenante, le jugement ne condamne pas Dominique de Villepin. Tout n'a pas été dit dans cette affaire. Il y a place encore pour faire émerger une part de vérité», s'est-il justifié, ajoutant qu'il n'avait reçu «d'instructions de personne».
    Mais immédiatement, les proches de l'ancien Premier ministre sont montés au créneau pour dénoncer cette décision, une «décision politique», «acharnement judiciaire», «intervention du pouvoir»; «procès politique». Alors qu'il couvait jeudi, l'esprit de revanche a donc repris le dessus hier, Dominique de Villepin allant jusqu'à dire que dans cette affaire Nicolas Sarkozy, partie civile, avait «menti» sur la date à laquelle il a été informé du dossier. Cet appel «montre qu'un homme, Nicolas Sarkozy, le président de la République préfère persévérer dans son acharnement, dans sa haine plutôt que d'assumer la responsabilité de sa fonction en tant que garant de la justice française», a ainsi réagi l'ancien Premier ministre.

    Invité hier soir de Canal +, l’ancien Premier ministre a été catégorique : Quand le procureur de la République Jean-Claude Marin dit "J’ai décidé", c’est faux. "Le procureur n’a pas l’autorité pour prendre une telle décision. Il y a eu une réunion hier (jeudi) à l’Elysée où cette décision a été prise... C’est un fait. Je vous dis, je vous affirme. Je n’ai pas l’ombre d’un doute”. Et Dominique de Villepin, qui était secrétaire général de l’Elysée quand Jacques Chirac était président, a expliqué avoir eu cette information “par des fonctionnaires de la présidence de la République”.
    L'avocat de Villepin optimiste pour l'appel

    Le procès en appel pourrait avoir lieu «fin 2010 ou début 2011», quelques mois avant le début de la campagne présidentielle. Dominique de Villepin y comparaîtra aux côtés de Jean-Louis Gergorin et Imad Lahoud. Hier, son avocat Olivier Metzner se montrait serein: «On voit mal comment l'argument remarquablement documenté du tribunal pourrait être infirmé en appel». Villepin pourrait être condamné en appel à une sanction pénale (prison, amende, inéligibilité). En revanche, l'affaire devrait être close pour le journaliste Denis Robert et l'ancien auditeur Florian Bourges. Reste les appels des victimes, parties civiles au procès. Le tribunal a condamné Lahoud et Gergorin à leur verser un total de 700.000euros de dommages et intérêts. Toutes peuvent contester ces «intérêts civils». Nicolas Sarkozy, partie civile, s'est vu allouer un euro de dommages et intérêts, que devront lui payer Lahoud et Gergorin.

    Mon avis : Clearstream aura été un feuilleton durant plusieurs années, et même encore maintenant il y a dans cette affaire un certain nombre de zone d'ombre. Mais c'est surtout devenu une affaire politique, visant en 1er lieu à discréditer le candidat Nicolas Sarkozy.
    Qui a demandé que ces documents soient falsifiés ? Des réponses dont visiblement ce 1er procès n'a pas apporté véritablement de réponse.
    Alors cet appel du procureur semble légitime, mais pour certain c'est le Président de la République qui est derrière cet appel, en tout cas il n'est plus partie civile. A 1ère vue tout cela est bénéfique à Nicolas Sarkozy, "éliminant" pour le moment Dominique De Villepin de la scène politique. Oui mais l'ancien 1er ministre sera encore sur le devant de scène médiatique durant 1 an jusqu'à son procès. Et nul doute que De Villepin utilisera cette tribune pour ce faire entendre.
    La question que je me pose, pour le moment l'UMP semble encore uni, mais est-ce que cette affaire divisera la droite ?


    2 commentaires
  • Bonjour,

    Avec beaucoup de retard et j'en suis désolé, je vous souhaite une très bonne année 2010.


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