• Bilan de la présidence Française

    A quelques heures de la fin de la présidence Française

    il est l'heure d'en tirer un bilan

     

    "Ce n'est pas à moi de faire le bilan", a déclaré Nicolas Sarkozy depuis le Parlement européen à Strasbourg. Il l'a pourtant fait. Crise géorgienne, crise économique, Union pour la Méditerranée, paquet énergie-climat, immigration, sécurité commune... Nicolas Sarkozy a balayé les six mois de sa présidence de l'Union. "J'ai essayé de bouger l'Europe", a lancé le chef de l'Etat.

     

    Nicolas Sarkozy cède la présidence tournante de l'Union européenne avec regrets. Il l'a exprimé, devant le Parlement européen à Strasbourg, avant de laisser la place, début janvier, à la République tchèque. "A titre personnel j'ai beaucoup appris, j'ai beaucoup aimé ce travail", a lancé Nicolas Sarkozy qui, fidèle à son image, a affiché son déterminisme. "C'est une chance pour un chef d'Etat de présider l'Europe. On gagne en tolérance, on gagne en ouverture d'esprit. L'Europe est la plus belle invention du 20e siècle. J'ai essayé de bouger l'Europe mais c'est l'Europe qui m'a changé", a lancé Nicolas Sarkozy aux parlementaires rassemblés à Strasbourg

     

    Mais quel est son bilan ?

     

     

    Deux grands évènements imprévisibles ont marqué la présidence française.

     

     

    D’abord la guerre en Géorgie : Sarkozy a souligné le rôle de la France qui a réussi à contribuer à une Europe unie face à cette crise. A ce jour presque tous les soldats russes ont évacué le territoire de la Géorgie, a rappelé le Président. Ensuite la crise financière qui a ébranlé le monde: C’est cette unité de l’Europe que Sarkozy ne cesse de souligner.

     

    Face à la crise financière, l’unité de l’Europe a rendu possible un plan de redressement des banques européennes, approuvé par tous les pays de l’Europe et qui a servi de modèle aux Américains. Sarkozy voit plus loin et insiste sur les chances de l’Europe de servir la paix au Proche Orient. Chaque autre sujet comme par exemple la ratification du traité de Lisbonne demande également l’unité de l’Europe.

     

    La France a notamment réussi à mener à terme le bilan de santé de la Politique Agricole Commune et le paquet "énergie-climat".

     

    Le point noir ce sont les Allemands, qui ont le plus fait obstacle aux ambitions de Nicolas Sarkozy au cours du semestre. Au-delà des relations détestables qu'entretiennent Peer Steinbrück, le ministre allemand des Finances, et Nicolas Sarkozy, Berlin a été d'une vigilance sourcilleuse sur toute remise en question de l'indépendance de la Banque centrale européenne et n'a que peu goûté la multiplication des sommets et la tendance à isoler des groupes parmi les Vingt-Sept. L'Allemagne a par ailleurs refusé jusqu'au bout d'octroyer à la France la possibilité d'appliquer des taux réduits de TVA à certains secteurs, comme la restauration. Et Berlin n'a pas hésité à s'ériger en gardien du temple budgétaire européen quand Nicolas Sarkozy faisait le siège des capitales de l'UE sur le plan de relance coordonné.

     Dernière mission pour Nicolas Sarkozy encore président de l'UE jusqu'à ce soir minuit : essayer de ramener le calme à Gaza. Réunis en urgence à Paris, les ministres des Affaires étrangères des Vingt-sept ont en effet réclamé une trêve. L’objectif, c’est un cessez-le-feu immédiat, expliquait dans l’après-midi le chef de la diplomatie espagnole, Miguel Angel Moratinos. C’est ce qu’on va demander à Israël et nous espérons qu’il l’acceptera. »

    D’autre part, l’Union européenne a annoncé qu’elle allait envoyer « très prochainement » une délégation ministérielle dans la région.
    Nicolas Sarkozy, recevra dans cette après midiTzipi Livni ministre israélienne des Affaires étrangères, il espère un geste d’Israël.

     

    La République Tchèque qui reprendra demain le flambeau revendique une «continuité» avec la présidence française, le vice-premier ministre chargé des Affaires européennes, Alexandr Vondra, indique que la «contribution de la République tchèque sera adaptée» à son statut de «pays de taille moyenne».

    Mais pour le gouvernement, le principal défi sera sans doute comment faire taire le président Vaclav Klaus. Le chef de l'État, qui fait tout pour enterrer le traité de Lisbonne, se présente comme un «dissident européen» et joue les trublions dès qu'il le peut. Ainsi, il refuse de hisser les couleurs européennes sur sa résidence, le château de Prague.
     


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