• Bonjour,

    Les élections cantonales (le 20 et 27 mars prochain) ont pour objet l’élection au suffrage universel direct des conseillers généraux, à raison d’un par canton. Leur renouvellement se fait par moitié tous les trois ans. 2 023 cantons des départements de métropole (hors Paris) et d’outre-mer, ainsi que de Mayotte, sont concernés par ces élections (il s’agit des cantons renouvelés en 2004). Mais, en 2011, les candidats élus exerceront un mandat de seulement trois ans (contre 6 ans lors du précédent renouvellement). En effet, la loi du 16 décembre 2010 de réforme des collectivités territoriales prévoit que la totalité des 6 000 conseillers généraux et conseillers régionaux seront remplacés par 3 500 conseillers territoriaux à partir de 2014. La Ville de Paris ne connaît pas d’élection cantonale, le conseil de Paris faisant office de conseil général et de conseil municipal.

    Les élections cantonales de 2011 comportent à la fois des enjeux de portée nationale, des enjeux locaux propres aux 101 conseils généraux et des enjeux à caractère financier mis en lumière par la réforme des collectivités territoriales et la crise économique et financière.

    LES ATOUTS ET LES DOUTES DE LA GAUCHE

    Depuis 2004, la gauche contrôle la majorité des conseils généraux en France : 58, contre 39 pour la droite. Mais les majorités sont parfois fragiles. Elles peuvent ne tenir qu'à deux sièges, comme dans le Vaucluse, l'Ain ou en Seine-et-Marne ; ou à trois, comme dans le Cher, le Doubs, ou les Deux-Sèvres. Parfois, un seul canton suffit à faire basculer le conseil général : c'est le cas en Corrèze – où François Hollande joue son siège de président du département, auquel il a suspendu son maintien dans la course à l'investiture socialiste –, dans l'Allier, dirigé par le Parti communiste (PCF), ou encore dans le Val-d'Oise.

    Le Parti socialiste est confiant et se donne pour objectif de conserver ses départements et d'en conquérir deux autres, afin d'amorcer et conforter une dynamique dans la perspective de l'élection présidentielle de 2012. Mais les cantonales partielles qui ont eu lieu depuis les élections régionales de mars 2010 ont marqué une bonne résistance de l'UMP, qui met du baume au cœur des membres de la majorité.

    LA DROITE NE SE FAIT QUE PEU D'ILLUSIONS

    Du côté de la majorité, de nombreux départements sont menacés : les Hautes-Alpes, l'Aveyron, la Vienne, dans la ligne de mire du PS, ne tiennent qu'à un seul siège ; la Charente-Maritime, département de l'ancien ministre Dominique Bussereau, et celui d'Eure-et-Loire ne sont acquis que par deux cantons d'avance ; enfin, trois sièges seulement séparent la majorité et l'opposition dans la Loire, en Loir-et-Cher et dans la Sarthe, département d'élection de François Fillon.

    A la différence du PS, qui va tout faire pour que les cantonales deviennent un enjeu national, l'UMP a clairement choisi sa stratégie : faire de ces élections un scrutin exclusivement local, pour éviter que la mauvaise humeur de l'opinion se paye en sièges, et miser sur l'implantation territoriale de ses candidats pour se maintenir.

    Jean-François Copé,  le nouveau patron du parti présidentiel, a beau voir dans ce scrutin un "tour de chauffe" avant 2012, les cadres de l'UMP ne se font que peu d'illusions. Maintenir le nombre de départements qu'ils possèdent serait déjà une victoire en soi. Discrètement, le parti a profité de la réforme territoriale pour relever le seuil de voix nécessaires pour être présent au second tour de 10 % à 12,5 %, de manière à minimiser le risque de triangulaires avec le Front national (FN).

    DES CAS ATYPIQUES

    La lutte entre l'UMP et le PS ne résume pas tous les enjeux de ces cantonales. Dans quelques départements émergent des configurations atypiques. C'est le cas du Val-de-Marne, où le président sortant, Christian Favier (PCF), devra défendre son poste contre une offensive commune du Parti socialiste et d'Europe Ecologie-Les Verts.

    Quant au FN, il pourrait être en position de créer la surprise dans deux départements : les Bouches-du-Rhône, où l'abstention pourrait le hisser face au PS au second tour, et le Pas-de-Calais, département labouré électoralement par Marine Le Pen.

    Mon avis : A un an des élections présidentielles, les élections cantonales font figure de répétition, le PS va vouloir affirmer son contre pouvoir dans les collectivités territoriales, et l'UMP va essayer de limiter les dégâts, tandis que le FN va vouloir créer la surprise avec la dynamique des derniers sondages favorable à Marine Le Pen.
    Et pourtant je crois que cette élection à une portée plus locale que nationale, ou alors cela sera un vote sanction pour Nicolas Sarkozy à un an de l'élection présidentielle, avec un PS au plus fort et un FN avec ses 1er cantons. Mais on voit que l'Ump avec 28% d'intention de vote (32% pour le PS) n'est pas en chute libre, il est à son niveau des régionales de 2010. 
    Autre chose de très important se joue le 20 et 27 mars, c'est le sénat, basculera t'il pour la 1ère fois à gauche ?


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  • Bonjour,

    Tout d'abord j'aimerais remercier ceux qui lisent toujours ce blog, il est vrai qu'en cette année 2010 je n'ai pas  été beaucoup présent sur le blog, me consacrant davantage au forum actu-politique.

    ______________________________________________

    La réforme des retraites est bien en marche, mais les syndicats ne s’avouent pas vaincus. Presque tous font le pari d’une journée de grève massive demain dans toute la France, certains arrêts de travail pouvant même être reconduits jusqu’aux manifestations de samedi prochain, qui marquera la cinquième journée de mobilisation depuis la rentrée contre cette réforme.
    Difficile cependant d’évaluer si ces appels à la reconduction, qui font débat parmi les syndicats, seront suivis. Pour la CGT, « on verra les réponses qu’apportera le gouvernement, et les salariés décideront eux-mêmes de la suite ». Jean-Louis Malys, de la CFDT, reste, lui, plus circonspect. « Soit le mouvement risque de se durcir, de se crisper » avec des grèves illimitées, « soit on garde notre atout principal, la popularité du mouvement », en ne bloquant pas le pays.

    Le gouvernement lâchera-t-il pour autant du lest ? Le calendrier parlementaire est en tout cas très serré. Vendredi dernier, le Sénat a voté sa mesure phare, le passage de 60 à 62 ans de l’âge légal de départ, et aujourd’hui il doit voter le passage de 65 à 67 ans de l’âge de la retraite à taux plein. Les syndicats espèrent que la mobilisation portera ses fruits avant la fin du mois, car le projet de loi doit être définitivement adopté par le Parlement pendant les prochaines vacances scolaires.

    Pour le gouvernement, le pire des scénarios est en train de se dessiner. Car il redoutait deux dangers : des manifestations de jeunes susceptibles de dégénérer, et le blocage des transports publics.

    Le premier a commencé à poindre vendredi puisque des lycéens sont descendus dans la rue dans de nombreuses villes et que quelques heurts ont éclaté avec les forces de l'ordre.

    « Je trouve qu'il est totalement irresponsable que des adultes en situation de responsabilité dans certaines organisations invitent les lycéens à aller dans la rue pour le sujet des retraites », s'est indigné Raymond Soubie, le conseiller social de Sarkozy. En fait, le souvenir du CPE et le « syndrome Malik Oussekine » resurgissent toujours lorsque les jeunes manifestent.

    Le deuxième danger pourrait bien survenir à partir de mercredi si les cheminots et les agents de la RATP décident de se mettre en grève reconductible. La perspective d'un blocage des transports publics pourrait alors prendre de la consistance et provoquer la colère des usagers. Mais cette double radicalisation constitue aussi un scénario inquiétant pour les organisations syndicales.

    Les Français soutiennent à 69% la grève de mardi contre le projet de réforme des retraites et 61% sont favorables à une poursuite du mouvement, selon un sondage CSA pour Le Parisien de lundi.

    Mais l'intransigeance du gouvernement et l'impulsion qu'il a donnée au débat au Sénat ces derniers jours, est susceptible de radicaliser le conflit. Cette semaine, l'affrontement pourrait connaître son paroxysme. Avant l'explosion ou le reflux ?

    Mon Avis : Il y a quelques mois, un homme disait : "Désormais, quand il ya une grève en France, plus personne ne s'en aperçoit". Je pense qu'avec les dernières mobilisations ces propos ne tiennent plus vraiment.
    Mais alors y'aura t'il une grève générale ? Je dirais que non, pour la bonne et simple que raison, que les syndicats n'en ont pas l'envie, car leur mouvement est populaire et est soutenu par une majorité de Français. 
    Par contre les étudiants et les lycéens pourraient eux radicaliser ce mouvement comme avec le Cpe, et je pense donc que le gouvernement ne reculera que si les jeunes commencent à se faire entendre.  
    Après on peut toujours débattre sur la nécessité de faire la réforme des retraites, mais à écouter la plupart des partis politique, ils trouvent nécessaire d'en faire une, mais sont évidemment en désaccord sur les mesures prises. Et je me demande si au fond l'opposition aurait proposé mieux et si elle n'est pas satisfaite que ça soit le gouvernement actuel qui se salit les mains. 


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  • Bonjour,

    Tout d'abord un retour sur cette affaire Clearstream, En février 2001, Denis Robert, journaliste d'investigation, et Ernest Backes, ancien numéro 3 de Clearstream licencié en 1983, publient "Révélation$". Dans ce livre, ils reprochent à la société d'être une porte d'entrée sur le système financier mondial pour des banques, des entreprises (voire des particuliers) logées dans des paradis fiscaux. Ils dénoncent d'autre part l'existence de comptes "non publiés", qui permettraient selon eux à leurs titulaires de dissimuler leurs activités et d'échapper ainsi au contrôle de la loi. Les auteurs affirment détenir les listings de l'ensemble des comptes officiels et non-publiés (entre 1995 et 2000) de la société. "Au printemps 2000, d'après nos sources, Clearstream gérait 1.151 comptes de clients domiciliés en France. Plus de 600 n'étaient pas publiés", affirmaient à l'époque Denis Robert et Ernest Backes. Sur ces listings figureraient les noms de toutes les banques françaises et de grosses firmes internationales.

    Les listings produits par Denis Robert ont par la suite été modifiés afin d'impliquer des hommes politiques. Parmi eux Nicolas Sarkozy, partie civile dans l'affaire Clearstream. Une enquête sur ces listings (traités comme vrais) a été conduite alors que Dominique de Villepin était Premier ministre, d'où sa présence dans le box des accusés. Denis Robert et Dominique de Villepin ont été relaxés.
    La société Clearstream banking était également partie civile dans l'affaire Clearstream. Le jugement du procès, prononcé jeudi 28 janvier, précise que les coupables sont condamnés "à payer à Clearstream Banking, partie civile, la somme de 50.000 euros à titre de dommages-intérêts".

    Ils seront donc trois prévenus lors du procès en appel de l'affaire Clearstream. Si, dès jeudi, le principe d'un second procès était acquis - Imad Lahoud et Jean-Louis Gergorin, considérés comme les principaux auteurs du complot et condamnés à respectivement 18 et 15 mois de prison ferme, avaient immédiatement annoncé qu'ils faisaient appel - la présence de Dominique de Villepin est au final une surprise.

    C'est hier matin sur Europe 1 que le procureur de la République de Paris a annoncé sa décision d'interjeter appel. Jean-Claude Marin avait requis contre l'ancien Premier ministre 18 mois avec sursis et 45.000euros d'amende. «De manière un peu surprenante, le jugement ne condamne pas Dominique de Villepin. Tout n'a pas été dit dans cette affaire. Il y a place encore pour faire émerger une part de vérité», s'est-il justifié, ajoutant qu'il n'avait reçu «d'instructions de personne».
    Mais immédiatement, les proches de l'ancien Premier ministre sont montés au créneau pour dénoncer cette décision, une «décision politique», «acharnement judiciaire», «intervention du pouvoir»; «procès politique». Alors qu'il couvait jeudi, l'esprit de revanche a donc repris le dessus hier, Dominique de Villepin allant jusqu'à dire que dans cette affaire Nicolas Sarkozy, partie civile, avait «menti» sur la date à laquelle il a été informé du dossier. Cet appel «montre qu'un homme, Nicolas Sarkozy, le président de la République préfère persévérer dans son acharnement, dans sa haine plutôt que d'assumer la responsabilité de sa fonction en tant que garant de la justice française», a ainsi réagi l'ancien Premier ministre.

    Invité hier soir de Canal +, l’ancien Premier ministre a été catégorique : Quand le procureur de la République Jean-Claude Marin dit "J’ai décidé", c’est faux. "Le procureur n’a pas l’autorité pour prendre une telle décision. Il y a eu une réunion hier (jeudi) à l’Elysée où cette décision a été prise... C’est un fait. Je vous dis, je vous affirme. Je n’ai pas l’ombre d’un doute”. Et Dominique de Villepin, qui était secrétaire général de l’Elysée quand Jacques Chirac était président, a expliqué avoir eu cette information “par des fonctionnaires de la présidence de la République”.
    L'avocat de Villepin optimiste pour l'appel

    Le procès en appel pourrait avoir lieu «fin 2010 ou début 2011», quelques mois avant le début de la campagne présidentielle. Dominique de Villepin y comparaîtra aux côtés de Jean-Louis Gergorin et Imad Lahoud. Hier, son avocat Olivier Metzner se montrait serein: «On voit mal comment l'argument remarquablement documenté du tribunal pourrait être infirmé en appel». Villepin pourrait être condamné en appel à une sanction pénale (prison, amende, inéligibilité). En revanche, l'affaire devrait être close pour le journaliste Denis Robert et l'ancien auditeur Florian Bourges. Reste les appels des victimes, parties civiles au procès. Le tribunal a condamné Lahoud et Gergorin à leur verser un total de 700.000euros de dommages et intérêts. Toutes peuvent contester ces «intérêts civils». Nicolas Sarkozy, partie civile, s'est vu allouer un euro de dommages et intérêts, que devront lui payer Lahoud et Gergorin.

    Mon avis : Clearstream aura été un feuilleton durant plusieurs années, et même encore maintenant il y a dans cette affaire un certain nombre de zone d'ombre. Mais c'est surtout devenu une affaire politique, visant en 1er lieu à discréditer le candidat Nicolas Sarkozy.
    Qui a demandé que ces documents soient falsifiés ? Des réponses dont visiblement ce 1er procès n'a pas apporté véritablement de réponse.
    Alors cet appel du procureur semble légitime, mais pour certain c'est le Président de la République qui est derrière cet appel, en tout cas il n'est plus partie civile. A 1ère vue tout cela est bénéfique à Nicolas Sarkozy, "éliminant" pour le moment Dominique De Villepin de la scène politique. Oui mais l'ancien 1er ministre sera encore sur le devant de scène médiatique durant 1 an jusqu'à son procès. Et nul doute que De Villepin utilisera cette tribune pour ce faire entendre.
    La question que je me pose, pour le moment l'UMP semble encore uni, mais est-ce que cette affaire divisera la droite ?


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  • Bonjour,

    Vous pensiez que ce forum était mort ? Et bien non, je suis de retour, pas pour vous jouer un mauvais tour, mais pour refaire le tour de l'actualité.

    Une actualité chargée :
     Grippe A, suicides chez France Télécom, crise économique, chômage, ce seront peut être les prochains thèmes. Mais alors quel article aujourd'hui ?
    Il y'a un an, j'avais fait un article sur Martine Aubry et son élection comme 1ère secrétaire du PS, qu'est-ce qui a changé un an plus tard ? Voici quelques réponses.


    1 an plutôt :
    A l'issue d'une élection rocambolesque, la direction du PS a annonce que Martine Aubry a 42 petites voix d'avance sur la finaliste de la dernière présidentielle. Selon la totalisation des résultats de l'ensemble des fédérations de métropole et d'outre-mer, la maire de Lille obtient 50,02% des voix et la présidente de la région Poitou-Charentes 49,98%

    Mais alors tout va bien ?
    Suite à une élection contestée, le PS va de plus en plus mal, en effet il est sonné par son calamiteux 16,48% des élections européennes, deuxième plus mauvais score de son histoire, il est replongé dans la crise six mois après le désastreux congrès de Reims. Pour son premier test électoral à la tête du parti, Martine Aubry a fait à peine mieux que les 14,5% de Michel Rocard en 1994, qui lui avaient à l'époque coûté son fauteuil de Premier secrétaire. Les listes PS ont devancé de seulement 24.760 voix celles d'Europe Ecologie.

    Une Martine Aubry désavouée, quelques uns se démarquent, Le député socialiste de l'Essonne Manuel Valls juge qu'à la suite de l'échec des élections européennes "le mot socialiste ne veut plus rien dire".

    "Il faut se régénérer. Il faut changer de méthodes. Il faut changer de direction. Il faut changer de génération. Il faut changer de programme. Il faut changer de nom" car "le mot socialiste ne veut plus rien dire", a indiqué Manuel Valls sur i-Télé.
    "C'est minuit moins le quart, là, avant la mort clinique du Parti socialiste", a-t-il affirmé, se disant "un peu fatigué qu'on ne nous écoute pas". Il a mis en avant l'urgence, selon lui, d'évoluer et également de changer de nom.

    La guerre est ouverte entre Valls et Aubry, elle envoit même une lettre au député en se justifiant qu'elle a  "joué le rôle de première secrétaire du PS" en envoyant cette missive à M. Valls, qui est un "garçon intelligent". "J'avais vu Manuel Valls pendant une heure et demie, et je lui ai dit que je souhaitais qu'il mette son intelligence à faire des propositions à l'intérieur du Parti socialiste sur des sujets comme la sécurité, comme la ville, qu'il connaît bien, et sur d'autres, et que je ne comprends pas son attitude qui visait à la fois à se déclarer candidat à la présidentielle en 2017 et à dire que le parti socialiste était mort", a-t-elle rappelé.

    Puis en septembre, nouvel épisode, le livre «Hold-ups, arnaques et trahisons » dresse un récit accablant pour la Première secrétaire du PS lors de l'élection du congrès de Reims.
    En effet les auteurs reviennent sur le déroulement du vote dans le fief lillois de Martine Aubry, assurant que «la victoire de Martine a été fabriquée de toutes pièces» et relatant les consignes d'un de ses proches à une secrétaire de section lilloise : «On ne prend plus de gants, vous bourrez les urnes !». Et d'écrire la chronique de mille et une magouilles, à coup «d'erreurs d'écriture». Ici 30 voix rajoutées, là 20 voix en plus, un bulletin blanc où l'on lira «Aubry»...  Un petit jeu de «gonflette» organisé qui aurait rapporté «300 voix sur Lille, bourrage d'urnes compris», assure un secrétaire de section ayant requis l'anonymat. 

    Selon les auteurs, «Lille ne serait pas un cas isolé dans le Nord, certaines voix, sous couvert d'anonymat, évaluent l'ampleur de la fraude à 1000 votes en faveur d'Aubry». Interrogés par Canal +, les deux journalistes ont affirmé détenir les preuves de leurs allégations mais ne les ont pas publiées par «courtoisie». Même s'ils évoquent également des soupçons de fraudes côté Royal, leur ouvrage se révèle réellement à charge contre la Première secrétaire du PS.  
     
    Et maintenant ?
    On veut se rénover au PS, le 1er octobre les militants devaient voter à 11 questions, résultats, entre 47% et 50% des adhérents sont allés aux urnes.
    A une large majorité, plus de 92.000 militants ont approuvé les onze questions pour rénover leur parti, avec en tête celles des primaires ouvertes en vue de désigner leur champion pour 2012 et du renforcement du non-cumul des mandats. 68% des militants ont dit "oui" à une primaire ouverte "aux citoyens qui souhaitent le changement en 2012" pour choisir le candidat socialiste, 70% souhaitant intégrer d'autres formations de gauche.
     
    Et Ségolène Royal dans tout cela ?
    Elle est de plus en plus seule, ses soutiens politiques ont pris leurs distances, voire carrément rompu les ponts.
    Un signe ne trompe pas. Il y a un an, au Zénith de Paris, ils étaient tous là pour assister au show de Royal : de Vincent Peillon à l’avocat et ami Jean-Pierre Mignard, en passant par Dominique Besnehard, le grand ordonnateur de la soirée.
    Cette fois, dans le domaine champêtre de Grammont à Montpellier, les absents de marque seront beaucoup plus nombreux. Certains ont décidé de rouler pour eux-mêmes. C’est le cas de Manuel Valls, déjà candidat aux futures primaires socialistes, et même de Vincent Peillon, qui a pris les rênes de l’ancien courant de Royal.
    Pourra t'elle rebondir ?
     
    Mon Avis : Certains disent que le ps est mort, d'autres que l'opposition n'existe plus, en tout cas une chose est certaine, le PS ne va pas bien, et cela depuis avril 2002, même peut être encore avant.
    Je pense que déjà il faudrait un vrai leader, et donc il faut attendre les primaires, mais c'est dans plus d'un an, autant de temps encore pour se faire la guerre ? Ou autant de temps pour retrouver une crédibilité, car c'est bien ce qui manque au PS, la crédibilité.
    Pour autant le PS est bien la seule formation politique à pouvoir gagner une élection présidentielle, mais qui lui échappe depuis 1988, soit plus de 20 ans. Alors le PS peut il enfin être soudé ? ne parler que d'une seule voix ?


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  • Voici un récapitulatif des programmes par partis politiques :   
     
    UMP (Union pour un Mouvement Populaire) :   
     
    Face à la crise, l'UMP souhaite bâtir une Europe qui "protège" en coordonnant d'abord les différents plans de relance et en moralisant le capitalisme financier. Pour le parti de la majorité, cette relance ne pourra se faire sans les PME, voilà pourquoi il souhaite les placer au cœur de la relance économique.  
    Les voies de ce «changement» seront présentées sous la forme d'une trentaine de propositions.  L'UMP propose de construire une "Europe plus protectrice des citoyens" mais demande que la grande fermeté pratiquée pour lutter contre l'immigration d'asile soit maintenue.   
    L'Union pour la Méditerranée doit aussi être une priorité des députés européens. Une harmonisation des cursus universitaires en vue de délivrer des diplômes européens soit mise en place avec de nombreux pays partenaires.  
    l'instauration d'une carte d'invalidité qui reconnaisse le handicap de la même manière dans tous les pays de l'Union, la création d'un espace européen de l'adoption, le lancement d'un plan européen de lutte contre la maladie d'Alzheimer et les maladies neuro-dégénératives ou, encore, la création d'une force européenne de protection civile contre les catastrophes naturelles.   
    Sur le plan économique, la majorité propose notamment la création d'une Caisse des dépôts européenne pour orienter l'épargne vers les investissements de long terme. L'UMP suggère aussi que les membres de l'UE achètent ensemble leur énergie.  


    PS : (Parti Socialiste) :  
     
    Le parti socialiste français s'étant rangé sous la bannière du PSE, il a repris les mêmes engagements que de nombreux partis socialistes européens. La priorité est de relancer l'économie et d'éviter le retour des crises financières (100 milliards d'euros pour un plan de relance européen).   
    Pour se faire, le PS propose de donner un cadre aux marchés financiers, bon moyen selon lui, pour relancer "l'économie réelle, l'emploi et la croissance". Les partis socialistes appellent également de leurs voeux une "stratégie européenne pour une croissance écologique, innovante et créatrice d'emplois" (création de 10 millions d'emplois verts", "bouclier social" et SMIC européens)  
    D'autres projets sont à noter : mettre l'Europe en tête de la lutte contre le changement climatique. Parvenir à l'égalité des sexes en Europe, Le PS s'engage aussi à créer une Charte Européenne des Droits de la Femme pour améliorer les droits effectifs des femmes.   
    Donner à l'Europe une politique d'immigration pour le progrès, Le ps veut que les immigrés aient les mêmes droits et obligations que les autres travailleurs. Faire de l'Europe, enfin, un partenaire fort pour la paix, la sécurité et le développement, le PS soutient l’instauration au sein des Nations Unies un moratoire sur l’application de la peine de mort.. Proposer une clause sociale, ou encore, proposer une directive générale sur les services publics.  
     
     
    MoDem : (Mouvement Démocrate) :   
    Le parti de François Bayrou propose que  "l'Union européenne s'oblige à agir de concert chaque fois que se présente une crise à l'échelle mondiale".   
    Le modèle européen du parti centriste souhaite également que l'exigence sociale, démocratique et écologique soit reconnue comme le fondement des politiques de l'Union. Le Mouvement démocrate propose également qu'aucune décision importante ne soit prise par le Conseil européen, sans un débat public préalable.   
    Il propose aussi qu'une démarche d'harmonisation fiscale entre les pays membres soit réalisée, qu'un doublement progressif du budget européen pour la recherche et une aide pratique au dépôt de brevets soit mis en place. Et, pour faire de l'Europe "une zone de sécurité", que la création d'un mandat de procureur de l'Union, avec autorité sur les polices et les autorités de poursuite de chacun des pays soit décidée.  
     
    Europe-Ecologie : 

    Les Verts invitent les dirigeants des Vingt-Sept à protéger les systèmes sociaux et les conditions de travail. Le parti emmené par Daniel Cohn-Bendit souligne la nécessité d'une politique de lutte contre le changement climatique, "susceptible de garantir l'avenir énergétique tout en créant 5 millions d'emplois dans les cinq ans à venir".  

    Ces projets devront exclure le nucléaire. Le programme prône une Europe " plus juste ", avec des investissements massifs dans l'éducation, la recherche et les technologies vertes.   
    L'autre axe principal de la campagne des écologistes sera la dénonciation de l'action de José Manuel Barroso, qui devrait, en principe, continuer à présider la Commission de Bruxelles. Jugé trop passif par rapport à la crise et incapable de promouvoir les droits humains, il est enfin taxé de "négligent " à l'égard des problèmes liés au changement climatique. 
     
    Libertas : 

    L'alliance électorale du MPF de Philippe de Villiers et de CPNT de Frédéric Nihous veut faire respecter la liberté de chaque peuple européen comme les libertés à l'intérieur de chaque nation. En effet, pour les souverainistes, "faire respecter les libertés individuelles c'est respecter et faire grandir les différences entre les peuples."  

    Pour redonner confiance aux citoyens, Libertas propose de bâtir une Europe plus démocratique dans laquelle chaque citoyen pourra s'exprimer et être entendu, et une Europe transparente et plus proche des citoyens.  
    Libertas se prononce pour une Europe qui retrouve sa dimension protectrice car la crise économique a bien illustré les méfaits de "l'ouverture sans régulations", une Europe qui protègera les emplois et les personnes.  


    FN (Front National) :  

    Le Front national de Jean-Marie Le Pen exige que soit redonnée à la France sa souveraineté et propose notamment de refuser de laisser à Bruxelles toute compétence fiscale, de redonner au Conseil européen le dernier mot en matière budgétaire, de rétablir les contrôles aux frontières intérieures de l'Europe et de pratiquer des contrôles renforcés aux frontières extérieures en vue de lutter contre l'immigration, notamment africaine. 

    Le FN veut organiser une tournée des capitales européennes pour proposer aux partenaires européens une renégociation radicale des traités dans le sens d’une Europe d’États souverains coopérant sur des sujets d’intérêt commun.   
    En matière de sécurité, le FN propose de refuser la coopération policière au sein d'Europol ainsi qu'Eurojust. Enfin, le parti de Jean-Marie Le Pen exige que soit établie la préférence communautaire.  


    NPA (Le Nouveau Parti Anticapitaliste) :  

    Emmenée par Olivier Besancenot (qui n'est pas candidat lui-même), cette liste veut défendre une Europe de l'égalité des droits entre "hétérosexuels, homosexuels, transexuels et bi-sexuels" et une Europe de la valorisation du droit des handicapé et des femmes.  
    Le NPA se prononce pour une Europe écologique qui défend les paysans et les pêcheurs dans un souci de "Nourrir sans nuire", une Europe des transports au service des besoins et de l'environnement, et une Europe des services publics à préserver et, comme une évidence, Le NPA veut une politique de désarmement, l’annulation de la dette, une politique de collaboration fraternelle et solidaire avec les peuples des pays du Sud, le retrait de toutes les troupes européennes des guerres menées contre les peuples en Irak ou en Afghanistan, l’arrêt du soutien aux dictatures en Afrique et la suppression de l’OTAN. Le NPA dénonce l'Europe capitaliste.
     

    Le Front de gauche : 

    L'union entre le PCF et le parti de gauche veut commencer par faire un "bras de fer " avec Nicolas Sarkozy et sa politique. Il veut affirmer une vision nouvelle de la société et de l'Europe fondée sur l'intérêt général et la souveraineté populaire à l'échelle nationale comme européenne en mettant en avant: "l'impératif social, solidaire, écologique et démocratique".  

    Un retour vers une réelle laïcité est pour le le Front de gauche une condition essentielle pour construire un espace démocratique européen.   
    La volonté de défendre au parlement européen, un vrai projet de coopération et de solidarité avec les peuples de la Méditerranée et avec l'Afrique s'inscrit dans un impératif de paix, priorité absolue pour l'extrème gauche en France.  
    Le Front de gauche dit non à l’Europe des technocrates, du dumping social et fiscal, de la dictature de la Banque européenne, de l’alignement sur l’OTAN…  


    D'autres listes, plus modestes, font campagne pour ces élections. Le souverainiste eurosceptique Nicolas Dupont-Aignan, président du parti "Debout la République", propose dans son livre-manifeste "Le petit livre mauve" de remettre la France au centre du projet européen, de sortir de la bureaucratie qui a fait tant de mal à la France et à l'Europe, de remettre la France au coeur du grand projet européen. La liste très hétérogène "antisioniste" de Dieudonné a également été déposée le 14 mai au ministère de l'Intérieur. Génération écologie, fondée en 1990 par l'ancien ministre Brice Lalonde, propose de "réussir la planète " avec l'Europe en choisissant sa France tout en donnant un sens au progrès. Le partage de l'emploi est au coeur du projet de cette liste écologiste qui veut favoriser l'activité libre et l'accroissement des revenus en nature, "tout en bousculant la vie politique".  
    Pour une fois il n'y aura pas d'avis pour ne pas vous influencer, mais dès que les résultats des européennes seront passées, il y aura un article avec cette fois ci mon avis.

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