• Voici un récapitulatif des programmes par partis politiques :   
     
    UMP (Union pour un Mouvement Populaire) :   
     
    Face à la crise, l'UMP souhaite bâtir une Europe qui "protège" en coordonnant d'abord les différents plans de relance et en moralisant le capitalisme financier. Pour le parti de la majorité, cette relance ne pourra se faire sans les PME, voilà pourquoi il souhaite les placer au cœur de la relance économique.  
    Les voies de ce «changement» seront présentées sous la forme d'une trentaine de propositions.  L'UMP propose de construire une "Europe plus protectrice des citoyens" mais demande que la grande fermeté pratiquée pour lutter contre l'immigration d'asile soit maintenue.   
    L'Union pour la Méditerranée doit aussi être une priorité des députés européens. Une harmonisation des cursus universitaires en vue de délivrer des diplômes européens soit mise en place avec de nombreux pays partenaires.  
    l'instauration d'une carte d'invalidité qui reconnaisse le handicap de la même manière dans tous les pays de l'Union, la création d'un espace européen de l'adoption, le lancement d'un plan européen de lutte contre la maladie d'Alzheimer et les maladies neuro-dégénératives ou, encore, la création d'une force européenne de protection civile contre les catastrophes naturelles.   
    Sur le plan économique, la majorité propose notamment la création d'une Caisse des dépôts européenne pour orienter l'épargne vers les investissements de long terme. L'UMP suggère aussi que les membres de l'UE achètent ensemble leur énergie.  


    PS : (Parti Socialiste) :  
     
    Le parti socialiste français s'étant rangé sous la bannière du PSE, il a repris les mêmes engagements que de nombreux partis socialistes européens. La priorité est de relancer l'économie et d'éviter le retour des crises financières (100 milliards d'euros pour un plan de relance européen).   
    Pour se faire, le PS propose de donner un cadre aux marchés financiers, bon moyen selon lui, pour relancer "l'économie réelle, l'emploi et la croissance". Les partis socialistes appellent également de leurs voeux une "stratégie européenne pour une croissance écologique, innovante et créatrice d'emplois" (création de 10 millions d'emplois verts", "bouclier social" et SMIC européens)  
    D'autres projets sont à noter : mettre l'Europe en tête de la lutte contre le changement climatique. Parvenir à l'égalité des sexes en Europe, Le PS s'engage aussi à créer une Charte Européenne des Droits de la Femme pour améliorer les droits effectifs des femmes.   
    Donner à l'Europe une politique d'immigration pour le progrès, Le ps veut que les immigrés aient les mêmes droits et obligations que les autres travailleurs. Faire de l'Europe, enfin, un partenaire fort pour la paix, la sécurité et le développement, le PS soutient l’instauration au sein des Nations Unies un moratoire sur l’application de la peine de mort.. Proposer une clause sociale, ou encore, proposer une directive générale sur les services publics.  
     
     
    MoDem : (Mouvement Démocrate) :   
    Le parti de François Bayrou propose que  "l'Union européenne s'oblige à agir de concert chaque fois que se présente une crise à l'échelle mondiale".   
    Le modèle européen du parti centriste souhaite également que l'exigence sociale, démocratique et écologique soit reconnue comme le fondement des politiques de l'Union. Le Mouvement démocrate propose également qu'aucune décision importante ne soit prise par le Conseil européen, sans un débat public préalable.   
    Il propose aussi qu'une démarche d'harmonisation fiscale entre les pays membres soit réalisée, qu'un doublement progressif du budget européen pour la recherche et une aide pratique au dépôt de brevets soit mis en place. Et, pour faire de l'Europe "une zone de sécurité", que la création d'un mandat de procureur de l'Union, avec autorité sur les polices et les autorités de poursuite de chacun des pays soit décidée.  
     
    Europe-Ecologie : 

    Les Verts invitent les dirigeants des Vingt-Sept à protéger les systèmes sociaux et les conditions de travail. Le parti emmené par Daniel Cohn-Bendit souligne la nécessité d'une politique de lutte contre le changement climatique, "susceptible de garantir l'avenir énergétique tout en créant 5 millions d'emplois dans les cinq ans à venir".  

    Ces projets devront exclure le nucléaire. Le programme prône une Europe " plus juste ", avec des investissements massifs dans l'éducation, la recherche et les technologies vertes.   
    L'autre axe principal de la campagne des écologistes sera la dénonciation de l'action de José Manuel Barroso, qui devrait, en principe, continuer à présider la Commission de Bruxelles. Jugé trop passif par rapport à la crise et incapable de promouvoir les droits humains, il est enfin taxé de "négligent " à l'égard des problèmes liés au changement climatique. 
     
    Libertas : 

    L'alliance électorale du MPF de Philippe de Villiers et de CPNT de Frédéric Nihous veut faire respecter la liberté de chaque peuple européen comme les libertés à l'intérieur de chaque nation. En effet, pour les souverainistes, "faire respecter les libertés individuelles c'est respecter et faire grandir les différences entre les peuples."  

    Pour redonner confiance aux citoyens, Libertas propose de bâtir une Europe plus démocratique dans laquelle chaque citoyen pourra s'exprimer et être entendu, et une Europe transparente et plus proche des citoyens.  
    Libertas se prononce pour une Europe qui retrouve sa dimension protectrice car la crise économique a bien illustré les méfaits de "l'ouverture sans régulations", une Europe qui protègera les emplois et les personnes.  


    FN (Front National) :  

    Le Front national de Jean-Marie Le Pen exige que soit redonnée à la France sa souveraineté et propose notamment de refuser de laisser à Bruxelles toute compétence fiscale, de redonner au Conseil européen le dernier mot en matière budgétaire, de rétablir les contrôles aux frontières intérieures de l'Europe et de pratiquer des contrôles renforcés aux frontières extérieures en vue de lutter contre l'immigration, notamment africaine. 

    Le FN veut organiser une tournée des capitales européennes pour proposer aux partenaires européens une renégociation radicale des traités dans le sens d’une Europe d’États souverains coopérant sur des sujets d’intérêt commun.   
    En matière de sécurité, le FN propose de refuser la coopération policière au sein d'Europol ainsi qu'Eurojust. Enfin, le parti de Jean-Marie Le Pen exige que soit établie la préférence communautaire.  


    NPA (Le Nouveau Parti Anticapitaliste) :  

    Emmenée par Olivier Besancenot (qui n'est pas candidat lui-même), cette liste veut défendre une Europe de l'égalité des droits entre "hétérosexuels, homosexuels, transexuels et bi-sexuels" et une Europe de la valorisation du droit des handicapé et des femmes.  
    Le NPA se prononce pour une Europe écologique qui défend les paysans et les pêcheurs dans un souci de "Nourrir sans nuire", une Europe des transports au service des besoins et de l'environnement, et une Europe des services publics à préserver et, comme une évidence, Le NPA veut une politique de désarmement, l’annulation de la dette, une politique de collaboration fraternelle et solidaire avec les peuples des pays du Sud, le retrait de toutes les troupes européennes des guerres menées contre les peuples en Irak ou en Afghanistan, l’arrêt du soutien aux dictatures en Afrique et la suppression de l’OTAN. Le NPA dénonce l'Europe capitaliste.
     

    Le Front de gauche : 

    L'union entre le PCF et le parti de gauche veut commencer par faire un "bras de fer " avec Nicolas Sarkozy et sa politique. Il veut affirmer une vision nouvelle de la société et de l'Europe fondée sur l'intérêt général et la souveraineté populaire à l'échelle nationale comme européenne en mettant en avant: "l'impératif social, solidaire, écologique et démocratique".  

    Un retour vers une réelle laïcité est pour le le Front de gauche une condition essentielle pour construire un espace démocratique européen.   
    La volonté de défendre au parlement européen, un vrai projet de coopération et de solidarité avec les peuples de la Méditerranée et avec l'Afrique s'inscrit dans un impératif de paix, priorité absolue pour l'extrème gauche en France.  
    Le Front de gauche dit non à l’Europe des technocrates, du dumping social et fiscal, de la dictature de la Banque européenne, de l’alignement sur l’OTAN…  


    D'autres listes, plus modestes, font campagne pour ces élections. Le souverainiste eurosceptique Nicolas Dupont-Aignan, président du parti "Debout la République", propose dans son livre-manifeste "Le petit livre mauve" de remettre la France au centre du projet européen, de sortir de la bureaucratie qui a fait tant de mal à la France et à l'Europe, de remettre la France au coeur du grand projet européen. La liste très hétérogène "antisioniste" de Dieudonné a également été déposée le 14 mai au ministère de l'Intérieur. Génération écologie, fondée en 1990 par l'ancien ministre Brice Lalonde, propose de "réussir la planète " avec l'Europe en choisissant sa France tout en donnant un sens au progrès. Le partage de l'emploi est au coeur du projet de cette liste écologiste qui veut favoriser l'activité libre et l'accroissement des revenus en nature, "tout en bousculant la vie politique".  
    Pour une fois il n'y aura pas d'avis pour ne pas vous influencer, mais dès que les résultats des européennes seront passées, il y aura un article avec cette fois ci mon avis.

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  • Les dirigeants des vingt grands pays industriels et en développement de la planète étaient réunis pour "faire face au plus grand défi auquel fait face l'économie mondiale dans les temps modernes", selon les termes de leur communiqué final, beaucoup plus agressif et concret que dans la plupart des réunions de ce genre. Ils s'engagent notamment à davantage de régulation et à renforcer le Fonds monétaire international. L'ensemble des mesures prises par le G20 devraientt permettre d'injecter 5.000 milliards de dollars dans l'économie mondiale d'ici la fin 2010, selon Gordon Brown.

    FMI et banque de développement :
    Le sommet a notamment décidé un triplement des ressources du Fonds monétaire international (FMI), de 250 à 750 milliards de dollars, a annoncé Gordon Brown à l'issue de la réunion. Nicolas Sarkozy s'en est réjoui. Ces fonds seront constitués par de "l'argent nouveau" et par des droits de tirages spéciaux (DTS) du FMI, a-t-il précisé. Le Fonds va également pouvoir vendre de l'or pour financer son aide aux pays les plus pauvres. Le Premier ministre britannique a également indiqué que 250 milliards de dollars seront consacrés à aider le financement du commerce pour relancer les échanges mondiaux. Pour son président, Dominique Strauss-Kahn, c'est "le plus grand plan de relance coordonné jamais décidé".
    Le G20 accorde aussi 100 milliards de dollars d'aide aux banques de développement, comme la Banque asiatique de développement et son homologue africaine. On arrive donc à un total de 1 100 milliards de dollars pour la relance et l'aide aux institutions financières.

    Paradis Fiscaux :
    Les dirigeants du G20 ont également annoncé la publication, jeudi même, par l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE), de la liste des paradis fiscaux non coopératifs, satisfaisant ainsi la demande de la France et de l'Allemagne. Le communiqué final du sommet affirme que "l'ère du secret bancaire est terminée" et que "des sanctions" seront prises contre les centres fiscaux non coopératifs.
    Les ministres des Finances ont reçu pour mandat de mettre en oeuvre des sanctions contre ces territoires ou pays qui ne respectent pas les règles et d'en rendre compte lors du prochain sommet du G20

    Régulation :
    Les pays du G20 se sont mis d'accord pour mettre en oeuvre de "nouvelles règles" sur les salaires et les bonus au niveau mondial. Le débat entre tenants de la relance et tenants de la régulation s'est totalement apaisé. La nécessité d'une réforme de la régulation, comprenant les fonds spéculatifs, les agences de notation, la rémunération des courtiers, les normes comptables ou la titrisation, va faire l'objet d'une déclaration séparée pour en marquer l'importance. "Les agences de notation seront contraintes à la transparence", s'est réjoui le président français.

    Les dirigeants du G20 ont enfin décidé de se réunir à nouveau d'ici la fin de l'année, a précisé M. Brown. M. Sarkozy a pour sa part indiqué que ce troisième G20 aurait lieu après la prochaine assemblée générale de l'ONU, prévue en septembre.

    Quelques réactions :

    Le PS a estimé que les conclusions du G20 "marquaient une avancée" sur la méthode et sur le fond mais a ajouté qu'un second plan de relance était plus que jamais nécessaire en France, et qu'il fallait aussi prendre "des décisions rapides et effectives" pour "limiter les rémunérations" des dirigeants des grandes entreprises.

    Philippe de Villiers (MPF) et Frédéric Nihous (CPNT) "se félicitent de la mise en oeuvre de nouvelles règles sur les bonus au niveau mondial", mais "s'inquiètent toutefois des mille milliards de dollars accordés au FMI et à la banque mondiale".

    Le Medef a jugé que le G20 avait posé "les bases solides d'une régulation inédite et nécessaire de l'économie mondiale", qui "sont de nature à rétablir la confiance" et pourraient constituer "le tiercé gagnant de la future reprise".

    Le porte-parole du Nouveau Centre Maurice Leroy a estimé que le G20 avait "enfin brisé l'omerta sur les paradis fiscaux, sur la rémunération des traders, sur les fonds spéculatifs" et a salué l'entente "décisive" entre la France et l'Allemagne.

    Mon avis : Certains diront un G20 réussit, d'autres diront que ce n'était pas assez, seul le temps pourra dire si ce G20 a été une réussite ou non, en tout cas tout ces pays auront réussit à ce mettre d'accord, c'est déjà une première satisfaction, d'ailleurs on peut constater que le couple Franco-Allemand a bien fonctionné
    Ce sommet était important, globalement c'est reussit, puisque beaucoup  des accords ont été trouvés notamment les paradis fiscaux et la régulation, maintenant il faudra mettre tout cela en oeuvre, et cela va prendre un certain temps.
    Mais je me pose au moins une question : tout ces milliards débloqués qui va les payer ?
    Quand va t'on sortir de cette crise ?


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  • Soutenu par le gouvernement et les industries du disque et du cinéma, Hadopi (Haute autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur Internet), après avoir été maintes fois repoussée, a finalement été présentée aux parlementaires mercredi 10 mars 2009. Début d'une véritable joute verbale. Les députés PS, opposés, ont multiplié les amendements.

    Mais Christine Albanel a aussi dû faire face à de fortes oppositions de députés UMP. Finalement, au bout de deux jours de discussions animées, l'examen du projet de loi a été repoussé au 31 mars... Au minimum. A rappeler que le Sénat l'avait voté en un jour !

    Défendue par la ministre de la Culture Christine Albanel la loi « Création et Internet », ou Hadopi, du nom de la nouvelle administration qu’elle institue. Son but avoué est de limiter l’échange de fichiers audiovisuels en ligne, défini comme « piratage », par la suspension de l’abonnement pour les comptes recourant aux plates-formes de partage, ou peer to peer, pour télécharger et diffuser des contenus protégés par le droit d’auteur.

    Mais revenons-en à ce qui nous intéresse : Hadopi. Cette autorité aurait pour mission de suspendre l'abonnement à Internet de toute personne reconnue coupable de téléchargement illégal et de surveiller les droits d'auteur sur internet. Il semble d'ailleurs que ce soit cette mission qui soit la plus décriée : Internet est considéré par tous (ou presque) depuis le début (ou presque) comme un espace d'échange libre, gouverné exclusivement par le bon sens de chacun, et le respect des autres. Une autorité surveillant cet espace est vue comme un mauvais présage, certains annonçant déjà la fin prochaine de la liberté sur Internet.
    Cette loi prévoie des collectes massives d'adresses IP sur les réseaux de peer-to-peer afin d'engager par la suite des poursuites. Un filtrage de l'internet pourrait également être envisagé en France.

    Alain Bazet, Président de l’UFC-Que Choisir, prédit “un bourbier juridique” si le projet de loi Création et Internet est adopté “avec des tribunaux débordés par les recours" Une donnée jugée "peu fiable". Par un constat d’huissiers et un rapport d’expert, l’UFC-Que Choisir assure apporter la preuve "qu’il est à la portée de tous de pirater une connexion Wi-Fi afin d’usurper une adresse IP pour télécharger." a t'il ajouté.

    Pour finir voici des chiffres :

    L'INSEE nous rapporte qu'en 1998, les salles obscures ont accueilli 170.6 millions de spectateurs. En 2005, ils étaient 175.5 millions. Il y a deux ans, 177.5, après avoir été 188.8 en 2006. Malgré le prix du ticket de cinéma, la fréquentation des salles augmente. L'INSEE note une augmentation de 16 % du marché de la musique numérique. Toujours selon l'INSEE, et toujours pendant la période 2006-2007, les titres francophones ont été moins diffusés que les titres étrangers. Il y a un chiffre qui parle de lui même, seulement 5% des ventes de cd font vivre des chanteurs.

    Mon avis : Ah cette loi "Hadopi", elle fait parler d'elle, mais pourquoi fait elle tant parler ? Car pour certains, c'est la fin de la liberté sur internet ? Mais télécharger illégalement, c'est ça la liberté d'internet ? J'ai comme un léger doute, internet n'est pas que du téléchargement. Je ne pense pas que cette loi s'adresse à celui qui télécharge une musique par semaine, mais plutôt à celui qui télécharge 10 films et 5 albums par semaine. Sur le fond cette loi n'est pas mauvaise, mais je pense que son application sera assez difficile surtout quand on sait que des logiciels permettent de changer d'adresse IP toute les minutes, alors rien de plus de simple de brouiller les pistes. Moi je pense par contre, que l'on devrait se concentrer sur ces plates formes de téléchargement illégal. Pourquoi ne pas les supprimer ?
    Enfin il faudra attendre, le 31 mars pour vraiment connaitre tout les contours de cette loi, qui fera encore parler d'elle dans les prochains jours.


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